Quelques éléments pour reconnaître une météorite
Une météorite, c’est-à-dire un morceau de matière venu de l’espace et tombé sur Terre, parfois il y a des milliers d’années, ne se repère pas – dans la très grande majorité des cas – du premier coup d’oeil. Il y a assez peu de chance de tomber au hasard sur une météorite. En effet, plus de 99% des débris extraterrestres qui atteignent le sol ont la taille d’un caillou voire d’un grain de sable, comme le montre la photo ci-dessous.
Pour mettre toutes les chances de son côté, le minimum est d’avoir suivi une brève formation qui explique comment l’identifier.
En attendant une vraie formation qui vous sera délivrée en participant à une battue (bouton “Participer à une battue” en bas de cette page), voici déjà quelques éléments de réponse pour reconnaître une météorite :
Identifier une météorite en quelques points
Voici quelques indices qui peuvent orienter vers la découverte d’une météorite :
Une météorite possède TOUJOURS une croute de fusion d’aspect sombre voire complètement noire.
Débris météorite de Tcheliabinsk (chondrite LL5)
Si la météorite est cassée, ou fracturée (NE PAS LE FAIRE VOLONTAIREMENT) suite à son impact au sol, on observe deux parties distinctes : une croûte de fusion très fine (<1 à 2mm) et noire, alors que le reste doit avoir un aspect beaucoup plus clair dans les tons gris, gris clair avec possiblement des inclusions sphériques (chondres), et des inclusions brillantes métalliques (fer/nickel), la taille de ces inclusions est submillimétrique. On nomme chondrite ce type de météorite.
Remarquons également que lors de son trajet dans l’atmosphère terrestre, suite à l’échauffement important et à la liquéfaction d’une partie de sa surface, la météorite présente un aspect émoussé (adouci). De plus, il n’existe plus ou presque plus d’angles saillants.
Par ailleurs, des craquelures ou des fissures peuvent apparaître à sa surface. Elles sont dues à un choc thermique entre l’intérieur très froid et l’extérieur de la météorite, chauffé lors de la rentrée dans l’atmosphère. En effet, les météoroïdes voyagent dans l’espace où leur température avoisine généralement les -100°C à -200°C, alors que leur surface lors de leur chute atteint une température de plusieurs milliers de degrés.
Tiia Monto, CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons
Enfin, certaines météorites présentent des sortes de creux en forme “d’empreintes de pouce”, comme celles par exemple, que l’on peut faire sur de la pâte à modeler. On les appelle des regmaglyptes.
Ce ne sont évidement là que quelques exemples. Comme le montre les photos sur la page consacrée à FRIPON, il existe d’autres météorites que les chondrites, comme les achondrites (pierreuses), les métalliques appelées aussi fers ou sidérites (fer/nickel), les pallasites (association minéraux- fer/nickel). Les Chondrites représentent la majorité des météorites qui tombent chaque année sur Terre. Ce sont celles qu’un promeneur-chercheur a le plus de chance de découvrir.
Chondrite carbonée – Pour la science
Il existe également d’autres analyses pouvant conduire à la caractérisation d’une météorite, comme l’observation au microscope polarisant ou l’utilisation d’un matériel destiné à la détection d’un champ magnétique significatif. Mais ces analyses ne peuvent être réalisées que par des personnes expérimentées disposant d’un matériel adéquat.
ROCKS FROM MARS: THE SNC METEORITES
36. Microscopic View of a Martian Meteorite